- natal
-
• v. 1500; lat. natalis1 ♦ Où l'on est né. Maison natale. Pays natal. « Milly ou la Terre natale », poème de Lamartine. — Langue natale, maternelle. « mêlant, dans ses protestations, un français farouche à son arabe natal » (Duhamel).2 ♦ Relatif à la naissance (cf. Périnatal, postnatal, prénatal). Troubles natals.Natalanc. prov. d'Afrique du Sud, sur l'océan Indien, peuplée de Zoulous; v. princ. Durban. Canne à sucre. Houille, fer, manganèse. Princ. centres industr.: Durban, Newcastle. V. KwaZulu et KwaZulu-Natal.————————Natal, ale, alsadj. Où l'on est né. Pays natal, ville natale.————————Natalv. du Brésil, cap. de l'état de Rio Grande do Norte, sur l'Atlantique; 606 541 hab. Industries. Aéroport.⇒NATAL, -ALE, adj.Relatif à la naissance.♦ASTROL. Thème natal. Synon. de thème de naissance. Les sages (...) connaissent le thème natal de l'univers, et peuvent dire le domicile des planètes au moment même de la création du monde (GAUTIER, Rom. momie, 1858, p.308). Une renommée égale à mes malheurs; de noirs détriments qui balancent des victoires admirables. Voilà mon thème natal (ARNOUX, Seigneur, 1955, p.130).A. — [Le subst. désigne un pays, une région, une ville] Où l'on est né. Maison, province, terre natale. Saint-Malo est la ville natale de Duguay-Trouin, l'un des plus grands hommes de mer qui aient paru (CHATEAUBR., Mém., t.1, 1848, p.44). L'amour du sol natal, de la terre française où notre race a pris la nourriture de son corps et la nourriture de son âme (BARRÈS, Cahiers, t.11, p.1917, p.231):• J'aimais le retour à Paris, à la maison. Ah, la béatitude de retrouver l'écrin qu'est le pays natal où tout s'adapte si bien au corps, où tout est fait pour vous: la langue, la température, le paysage, la rue, la chambre, le lit, chaque bruit...TRIOLET, Prem. accroc, 1945, p.331.B. — [Le subst. désigne une langue, un parler] Qui a été appris(e) dès l'enfance. Synon. maternel. Arnoux (...) zézayait des caresses en patois marseillais, son langage natal. — «Ah! brave Pichoûn, mon poulit rossignolet!» (FLAUB., Éduc. sent., t.1, 1869, p.138). La voix changeante et comme voilée, où l'imperceptible accent de la langue natale n'était plus qu'une sorte de chant grave (BERNANOS, Joie, 1929, p.565).C. — RELIG. CATHOL.♦Eau natale. Eau du baptême (qui fait naître à la vie chrétienne). (Dict. XIXe et XXe s.).♦Jour natal. Jour anniversaire de la mort d'un saint (et de la naissance à la vie éternelle) (Dict. XIXe et XXe s.).REM. Natalement, adv., hapax. De naissance. Que signifiait cet isolement de l'insoucieux seigneur anglais? Subissait-il quelque attaque de spleen? — Lui, ce coeur si natalement joyeux! Impossible! (VILLIERS DE L'I.-A., Contes cruels, 1883, p.103).Prononc. et Orth.:[natal]. Att. ds Ac. dep. 1694. ,,Le masculin n'a point de pluriel`` (Ac. 1762-1878). ,,Le pluriel natals est rare`` (Ac. 1935). ,,Nataux et surtout prénataux gagnent du terrain`` (LE GAL ds DUPRÉ 1972). Étymol. et Hist. Av. 1514 sa maison natale (J. LEMAITRE DE BELGES, Couronne margaritique ds Œuvres, éd. J. Stecher, t.4, p.29); 1584 pays nataux (DU BARTAS, 2e Semaine, Colonies, p.253 ds HUG.); id. natelle terre (ID., op. cit., Capitaines, p.483, ibid.). Empr. au lat. natalis adj. «de naissance, relatif à la naissance»: dies, locus natalis. Natalis dies et, par substantivation natalis «jour de la naissance, jour anniversaire» dans la lang. class., qui a désigné dans la lang. eccl., outre la Nativité du Christ (natalis Christi; v. Noël), la fête d'un martyr, d'un saint, jour anniversaire de sa mort, c'est-à-dire de sa naissance à la vie éternelle (v. AUG., Serm., 310, 9 ds BLAISE Lat. chrét.: ut natales vocet pretiosas martrum mortes), de là la désignation des fêtes relig.: lat. médiév. natale «fête annuelle» VIIe s., Sacramentaire de Gélase ds NIERM.; plur. natales «les quatre principales fêtes liturgiques» XIIe s. ds Nov. gloss.; d'où l'empr. a. fr. natal, subst. masc., plur. nataus 1241 ds GDF., cf. 3e quart XIIIe s. Jeu-parti, JEAN BRETEL à LAMBERT FERRI ds A. LÅNGFORS, Rec. gén. des jeux-partis, LII, 35, p.196. Fréq. abs. littér.:792. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 1146, b) 984; XXe s.: a) 1194, b) 1144. Bbg. GOHIN 1903, p.297.natal, ale, als [natal] adj.ÉTYM. V. 1500, Bloch; lat. natalis, de natum, supin de nasci « naître ».❖1 Où l'on est né. || Pays natal (→ Capital, cit. 2; 3. mal, cit. 23). || Le sol natal (→ Fuir, cit. 15). || Revenir au pays natal (cf. Revoir son clocher). || Maison, terre natale (→ Grâce, cit. 45). || Ville natale (→ Environ, cit. 5). || Milly ou la terre natale, poème de Lamartine (Harmonies, III, XXVI). — Langue natale : langue maternelle (→ Mêler, cit. 8). — REM. L'Académie note que le pluriel natals est rare.1 Les miroirs profonds,La splendeur orientale,Tout y parleraitÀ l'âme en secretSa douce langue natale (…)Baudelaire, les Fleurs du mal, I, III.2 Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal (…)J. M. de Heredia (→ Gerfaut, cit. 2).3 Le Viking, avec un sens profond de la vie, ne rêve point de fonder son royaume sur la terre natale.André Suarès, Trois hommes, « Ibsen », III.4 Une femme se réclame d'autant de pays natals qu'elle a eu d'amours heureux.Colette, la Naissance du jour, p. 20.♦ Liturgie. || Jour natal : jour de la mort d'un saint (ce jour étant considéré comme le jour de sa naissance à la vie éternelle).2 Relatif à la naissance (→ Périnatal, prénatal). — Anat. || Dent natale, présente sur l'arcade dentaire à la naissance. || Dent néo-natale : dent qui apparaît dans les trente premiers jours après la naissance.❖DÉR. Natalisme, nataliste, natalité.COMP. Néo-natal, prénatal.
Encyclopédie Universelle. 2012.